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 Rendez vous

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Dylan Mitchell


Dylan Mitchell





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Date d'inscription : 05/04/2020

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MessageSujet: Rendez vous   Rendez vous Icon_minitimeSam 25 Avr - 18:37

« URGENT : Vous êtes convoqués immédiatement au bureau de la Sécurité Civile. Si vous ne vous déplacez pas, une équipe d’officiers sera envoyée à votre rencontre. URGENT : Vous êtes convoqués au bureau de la Sécurité Civile... »

Le message d’alerte déroule en boucle en plein milieu de l’écran télévisé, alors que le reportage que je visionnais, devient flou en arrière plan. Le texte est répété en écho dans l’appartement par la voix d’AVID, au cas où je ne l’aurais pas remarqué. Impossible de ne pas y prêter attention même si j’étais un peu parti ailleurs. Mes yeux captent bien le bandeau rouge agressif qui clignote mais mon esprit était déjà déconnecté depuis un moment. Je ne sais même plus exactement ce que je regardais.
Le message est de plus en plus visible, la bande plus large sur l’écran, le rouge plus criard encore, le son qui emplit l’appartement augmente. Je m’en rends compte. Je comprends qu’AVID voit bien que je ne réagis pas comme je le devrais. Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Qu’arrive-t-il au juste ? Qu’arrive-t-il...

Mes yeux s’écarquillent lorsque je comprends enfin en m’attardant sur le mot URGENT. C’est comme si je venais enfin de brancher mon cerveau. Mon corps applique la routine nécessaire automatiquement. Je me lève en urgence. Oui c’est urgent ! Je dois absolument répondre, c’est un message officiel ! Mon manteau ! Mes chaussures ! Ma carte ID ! Quoi d’autres ? Éteindre ! Répondre à AVID que je m’y rends immédiatement… Le bus ! Quel bus ? Quel bureau ? Si je ne me dépêche pas, ils vont me prendre pour un délinquant et envoyer une patrouille pour m’arrêter devant tout le monde…

J’ai le cœur qui bats à tout rompre alors que je me mets en marche. Je quitte et ferme derrière moi mon appartement. Quelle heure est-il ? Oh non, je devais appeler ma mère… Elle va être furieuse. J’espère qu’AVID ne va pas lui dire où je me trouve ! Je serai peut-être déjà sorti ? Ce ne peut être qu’un malentendu. Je n’ai rien fait de mal, que pourrait-on me reprocher ? Non, je ne vois pas… C’est forcément un malentendu. Pourtant je suis convoqué dans leur bureau, carrément. Ils auraient pu m’appeler pour vérifier une simple broutille, une confirmation, un doute.

Je m’effondre dans le siège de bus. Directement dans leur bureau, avec une convocation officielle. Ça a l’air tout de même plus que très sérieux. Je n’ai rien à me reprocher, donc tout devrait bien se passer. Il faut que je me calme. Je passe mes mains sur mon visage. Maintenant que je suis assis et non plus en mouvement, la fatigue me tombe dessus comme une chape de plomb. J’en sens le poids sur mes épaules et ma nuque tendue, mes bras semblent peser si lourd que je n’ai même plus la force de les garder devant ma tête. Je pose mon front contre la fenêtre froide du véhicule public.

J’ai beau me repasser les souvenirs des derniers jours, il ne s’est rien passé d’inhabituel. Travail, appartement. Non absolument rien. Enfin si… ce fichu rendez vous ce soir… Je devrai peut être le reporter. Mais si cela ne me concerne pas moi, c’est qu’il s’agit d’une autre personne. Même là, je ne comprends pas pourquoi on en viens à me contacter. Je n’ai pas réellement de relations au dehors du travail. A part ma mère… Elle m’a appelé hier, avait-elle quelque chose à me dire en particulier ? Je lui ai raccroché au nez, du coup je ne sais pas vraiment pourquoi elle a tenté de me joindre. Lui est-il arrivé un soucis ? Non, je ne dois pas céder à la panique. Mon esprit épuisé commence déjà à lister les différents scénarios possibles, allant du plus stupides au plus horrible. Je ne veux pas… Tais-toi...Tais-toi ! Il ne s’est rien passé de la sorte ! Ils vont bientôt me dire pourquoi ils veulent me parler, et ça ne sera rien qu’un truc idiot, vite réglé et vite oublié.

J’arrive enfin devant l’imposant immeuble de la Sécurité Civile. Tout est automatisé, éclairé de néons, de parois de verre et de métal. C’est froid, impersonnel… Et pourtant… D’une certaine façon, c’est apaisant. Je passe le portique de contrôle sans soucis, mon ID est validé par un bip discret et net, rassurant, l’absence d’armes ou de produits dangereux également… Je me présente à la file de la réception, j’enregistre au comptoir tactile mon arrivée et je prends note de ma destination avant de me diriger vers l’ascenseur. La musique est la même que dans tout les ascenseurs. Ça a un côté presque familier. Je visualise déjà mes collègues entrer alors que les portes s’ouvrent sur un étage quelconque de la société CYBIL, ou un de mes voisins avec son sourire poli alors que nous regagnons chacun notre appartement.

Sauf que non. La réalité me rattrape à l’ouverture des portes de l’étage qui m’a été assigné. Des couloirs vides aux parois métalliques claires, m’appellent alors que la nervosité me gagne de nouveau. Je sors de l’ascenseur avant qu’il ne se referme sur moi. J’enregistre de nouveau ma présence sur l’écran tactile. Je dois attendre que l’inspecteur en charge du dossier vienne me chercher. Je suis trop nerveux pour m’asseoir. Mais trop fatigué pour rester debout. J’hésite, je pèse le pour et le contre, je me dis qu’ils sont sûrement trop occupé pour me prendre rapidement, et au moment exact où je m’assois, un homme en costume sombre m’interpelle depuis la moitié du couloir. Je me relève aussitôt, droit comme un bâton, comme si je répondais à un appel de présence.

Je dois le suivre. Je me dépêche de rattraper sa carrure imposante. Sans pour autant être trop sur ses talons. Je me sens oppressé rien que par la différence de taille. Ses épaules larges et sa démarche ne me donne clairement pas envie de jouer au malin. Pas que ce me serait venu à l’idée dans tout les cas. Il me fait entrer dans une petite salle vide sans fenêtre ni vitre, ni miroir où seuls trônent une table et deux chaises. J’ai hésité à entrer. Mes pieds s’y sont refusés instinctivement. Mais j’ai senti sa large main me pousser légèrement et me donner l’air de rien l’impulsion qu’il me manquait. La porte s’est refermée sur nous.

Je m’installe sur la chaise qu’il me désigne, lui faisant face. Son regard est noir et perçant. Les rides sur son visage n’adoucissent en rien ses traits. Il ouvre sa tablette tactile pour ouvrir mon dossier et le silence lourd ne semble brisé que par ma seule respiration. Respire-t-il lui même ? Je ne sais pas quoi faire de mes mains. Je les pose sur mes genoux ou je les joints, mêlant mes doigts, les tortillant. J’essaie vaguement de sourire poliment lorsqu’il redresse son regard sur moi. Mes mains commencent déjà à trembler…


« Je suis l’inspecteur Torrentz. Vous avez l’air nerveux Monsieur Mitchell.  Sa voix grave gronde comme sur les parois d’une grotte. Je ne sais pas pourquoi mais je l’imagine tout a fait comme un de ces ours vus dans les reportages naturalistes.

- Non… Oui... Enfin c’est normal. Je crois ? Je veux dire, c’est la première fois qu’on me demande de venir ici. Et je ne sais pas vous, mais je ne sais même pas pourquoi… Enfin, oui, vous, vous le savez, puisque c’est vous qui m’avez demandé de venir. Ou un de vos collègues, j’en sais rien… Je laisse ma voix mourir au fur et à mesure que je déblatère autant d’ânerie…

Je suis tellement ridicule. Je préfère me taire et attendre. Je me racle juste la gorge pour rectifier le timbre de ma voix et briser le silence. Mes yeux parcourent la pièce pour pouvoir s’accrocher à autre chose qu’au visage fermé de l’inspecteur. Sa tablette dont il me cache l’écran. La caméra en coin braquée sur moi qui enregistre mes faits et gestes en plus de mes paroles. Je m’attarde finalement au clignotement régulier et rouge du témoin de tension de celle-ci.


- Détendez-vous Monsieur Mitchell. Nous ne sommes ici que pour discuter pour le moment… Il finit par se retourner vers la caméra en voyant mon regard fixe. Cela vous dérange d’être enregistré ?

- Non, du tout. Juste… J’aime bien.. la petite lumière. Désolé, je cherchais juste quelque chose à … regarder. Pour… Pourquoi je suis là ? Son ton me paraît méfiant, voir accusateur. Comment veut-il que je me détende avec son comportement ?

- Votre nom est apparu au cours d’une de nos enquêtes. Voilà pourquoi. Vous semblez avoir été le dernier contact téléphonique d’une victime de meurtre.

Il me regarde fixement. Il guette mes réactions et je m’en serai rendu compte si mon esprit ne venait pas de sombrer dans un abîme sans fond instantanément. Je sens comme un vertige. Un meurtre ? Rien qu’au mot, je suis devenu encore plus pâle que je ne suis d’habitude. Mes mains ont arrêté de trembler. Mon regard s’est perdu, posé sur son visage sans même le regarder. Le temps et mon souffle se sont tout deux arrêtés. Mon esprit tente désespéramment de s’accrocher à des bribes d’idées pour ne pas défaillir. Un meurtre… je suis impliqué ? Non impossible. Comment mon nom a-t-il pu être relié à une telle affaire sordide ? Je n’ai rien à voir dans cette histoire, pas moi. Comment peut-il ne serait-ce que le croire ? C’est forcément une erreur. Un homonyme peut-être ? Voilà, il se sont trompé de Mitchell… C’est évident… Ou un nom mal orthographié. Ce sont des erreurs humaines qui arrivent encore, pas vrai ? Je ne peut rien faire pour aider l’enquête. Je ne contacte personne et personne ne me contacte jamais. D’un coup, ma conscience s’accroche à un fait essentiel. Pourquoi je n’ai pas posé la question directement ? Pourquoi je ne me demande cela que maintenant ?!

Qui ? Qui est mort ? Je revois mes derniers appels. J’en reçois rarement. Donc si il s’agit bien de moi, ça ne peut être que l’un des deux coups de téléphone que j’ai reçus hier !

- Qui est… ? Je n’arrive même pas à le prononcer. Mort. C’est un mot des plus communs tout de même. Les gens naissent, vivent et meurent. C’est naturel. Même les IAA ont une durée de vie limitée. Je connais un grand nombre de synonyme qui défilent dans mon esprit là tout de suite. Alors pourquoi je n’arrive pas à prononcer ce mot ou un autre ? J’ai la gorge nouée.

- Madame Amanda Sanders. Une de vos collègues à la Société CYBIL. Elle travaillait au service tests qualité et résistance des programmations IAA. Dit-il après avoir consulté ses notes.

Je lâche un profond soupir de soulagement. Mes épaules s’affaissent et je commence à nouveau à trembler. La nervosité me quitte d’un coup. Mon pied se met à trépigner et faire légèrement vibrer la table. Mes lèvres esquissent un léger sourire maladroit que je perds rapidement en relevant le regard vers l’inspecteur. Il n’a pas l’air d’apprécier ma réaction avec son sourcil levé.


- Hm.. Désolé… Je … J’ai cru un instant que c’était ma mère… Elle m’a appelé hier alors , j’ai eu peur… Ma mère m’a appelé hier… Enfin Mademoiselle Sanders aussi. Plus tard. Pardon, ma réaction est déplacé, je… Enfin je ne la connaissait pas. Mais oui c’est triste aussi.

- Si vous le permettez, nous ne parlerons que de Mademoiselle Sanders… pour l’instant. Me coupe-t-il.

- Oui..  Oui… bien sur… Mais je ne vais pas avoir beaucoup à dire pour vous aider. Je me redresse sur ma chaise. C’est assez inconfortable. La situation j’entends. L’assise aussi remarque mais ça doit faire parti du rituel d’interrogatoire, je suppose.

- Vous dites qu’elle vous a appelé hier soir. Nous avons effectivement la trace de cette conversation et c’est pour cela que vous êtes ici. Il m’invite à poursuivre d’un geste de la main, tout en notant sur sa tablette des détails.

- Oui.. Je ne sais pas comment elle a eu mon numéro, je … Je ne me rappelle pas l’avoir rencontrée. Je veux dire… Nos services coopèrent ensemble sur des projets mais j’ai beau réfléchir, je ne me souviens pas de l’avoir croisée, ni même appelé… Alors lorsqu’elle m’a invité à dîner, j’avoue que je n’ai pas compris ce qu’il se passait.

- Elle vous a invité à dîner ? C’est pour cela qu’elle vous appelait ? Il me coupe à nouveau. C’est perturbant. Je perd le fil de ma réflexion à chaque fois.

- Oui... essentiellement…. Je crois. Enfin elle n’a rien mentionné d’autre. Il faut dire qu’on ne s’est pas dis grand-chose…

- Vous ne la connaissez pas du tout, elle vous appelle et vous invite à diner et vous ne vous dites rien de plus ? Je vois tout à fait où il veut en venir. Je comprends que cela le laisse perplexe. Moi même je n’ai rien compris à ce qu’il se passait.

- Oui. J’ai pas vraiment eu le temps de …. réagir à sa demande. Le temps que je cherche vainement à me souvenir de qui elle était, mon AVID avait validé le rendez-vous et … Mademoiselle Sanders avait raccroché. Je vois ses doigts tapoter trois fois sur la table avant de noter sur sa tablette. Je me tasse un peu, j’espère qu’il va me croire. C’est la strict vérité. Je ne peux pas m’empêcher de le rajouter.

- La conversation n’a duré que peu de temps effectivement. J’ai ici les données de votre agenda qui mentionne également le rendez-vous pour ce soir, enregistré hier à l’heure de l’appel. Vous a-t-elle sembler soucieuse ? Nerveuse ? Gênée ?

- Non au contraire… Elle riait...

Je soupire à nouveau, plus discrètement cette fois. Loué soit le système… Il a toutes les preuves numériques nécessaires pour certifier que je suis innocent.

- Pourquoi vous ?

-Pardon ? Sa question est si soudaine que je crois avoir mal compris.

- Vous dites ne pas la connaître, ne l’avoir jamais croisé ni même contacté ni au travail, ni dans le privé… Alors.. Pourquoi vous proposer un dîner romantique ? Avez vous exprimé auprès de collègues la volonté de trouver l’âme sœur ? Ou autre…

- Non ! Non… Je parle assez peu avec mes collègues et puis, je ne discuterai pas de ça… surtout au travail. Ils ne feraient que se moquer de moi. Je sens la chaleur monter à mes joues, je crois bien piquer un fard, être rouge de honte et de timidité, et davantage de honte dès le moment où je m’en aperçois… A mon âge, je réagit encore comme un adolescent... De toute façon, ce n’est pas ce que vous imaginez. Je balai l’air de la main pour qu’il efface l’image ridicule de sa tête. Elle voulait juste discuter. De quoi, je ne sais pas mais elle avait déjà un homme dans sa vie de toute façon.

- C’est ce qu’elle vous a dit ? Qu’elle avait un homme dans sa vie ? Il semble vérifier quelque chose sur son dossier.

- Non… Elle ne l’a pas mentionné. Mais je l’ai vu et du coup j’étais rassuré que ce ne soit pas un rendez-vous romantique.

- Quand l’avez vous vu ? Je croyais que vous ne la connaissiez pas du tout. Son regard se fit méfiant. Il ne semble pas bien comprendre ce que je lui raconte.

- Je l’ai vu ouvrir la porte de son immeuble à un homme… sur l’écran… Attendez que je vous explique. J’ai l’impression de me décomposer sous son regard. Il vaut mieux que je reprenne du début. Elle m’a appelé, d’accord. Et mon AVID a validé le rendez vous sans que j’ai le temps de réagir. Elle avait déjà raccroché. Du coup je me suis posé un tas de question, de comment elle me connaissait, ce qu’elle me voulait. Ensuite j’ai voulu savoir comment je devais me rendre chez elle, c’est normal. Elle avait transmis son adresse à mon agenda. J’ai voulu vérifier les horaires de bus pour ne surtout pas arriver en retard. C’est normal. Donc j’ai fait une recherche sur les réseaux pour trouver l’horaire du bus et l’arrêt, le temps de trajet et je me suis connecté à la caméra de cet arrêt…

- Vous vous êtes connecté à la caméra ? Laquelle ?

- Celle de l’arrêt de bus… Ma réponse ne semble pas lui plaire.

- La caméra de surveillance de la Sécurité Civile ?

- Oui… Je comprends soudain le malaise. Ce n’est pas ce que vous croyez… Je voulais juste savoir où et comment je devais me rendre chez elle… pour le rendez vous de ce soir !

- Comment avez vous piraté le système? Vous faites ça souvent ? Vous espionnez les femmes qui vous intéressent ?

- Non ! Bon sang non jamais !Je ne suis pas un délinquant ! Je ne la connaissais même pas ! C’est elle qui m’a appelé ! Je commence à paniquer. Je dis pourtant juste la vérité.

- Vous prétendez l’avoir vu ouvrir à un homme, quand étais-ce ? Sa voix se fait plus sèche et autoritaire.

- Juste après son appel… enfin le temps que je cherche qui elle était, je veux dire dans mes souvenirs ! Je me suis juste connecté à la caméra que cette fois là et rien d’autre ! Je le jure !

- Il n’y a aucune trace d’un homme dans sa vie, ni dans ses contacts ni dans son dossier, ni même d’après ses collègues de travail ou voisins.

- Bien sur que si, je vous dis que je l’ai vu !Je tape des poings sur la table. Je n’avais même pas remarqué que je les avais serrés nerveusement.

- Nous avons visionné les enregistrements aux alentours de l’heure du crime et nous n’avons vu personne, aucun homme. Pourquoi tenez vous à inventer un suspect ?

- Si je l’ai vu, la caméra l’a forcément enregistré ! Vous avez dû vous trompez forcément ! Je fronce les sourcils. Pourquoi il ne me crois pas ?! C’est la pure vérité !

- Très bien, vous avez vu un homme … Vous vous êtes senti trahis ? Ridiculisé ? Vous êtes allé la voir pour des explications et ça a mal tourné ?

- Mais Non ! Je n’ai pas bougé de chez moi ! Ecoutez… Je … Je vais vous le montrer puisque vous ne me croyez pas. »

Pourquoi il me fait passer pour le coupable ? C’est un cauchemar, il a pourtant toutes les données numériques pour me croire… Il faut que je lui montre cette homme sinon ils vont m’accuser d’un crime que je n’ai pas commis. Je fixe sa tablette. Elle semble connecté en wifi. Parfait. Mon œil droit devient bleu électrique. Son dossier est ouvert, je ne cherche même pas à le consulter, je le fait glisser de côté alors que je l’entend s’étonner. Il ne doit pas encore comprendre mais je n’ai pas le temps de lui expliquer.

Je réduis tous les fichiers dont je n’ai pas besoin. Je sélectionne le dossier de mon propre agenda, je vérifie l’heure de l’appel, j’affiche l’enregistrement de mes données vitales. AVID me surveille en permanence à cause de mon bras artificiels et de ce qu’il implique à mon corps. Les données prouvent bien ma présence sans équivoque chez moi, tout le temps nécessaire avant l’appel de la victime et ce, jusque mon arrivée au bureau de la Sécurité Civile. Je laisse cette preuve bien en évidence avant d’ouvrir un autre dossier. Il sera plus facile à partir de cette tablette de me connecter au réseau de surveillance des caméra en ville que de le faire depuis AVID la dernière fois. Après tout, le réseau appartient à leur service. Je recherche les logs de la veille, aux alentours du moment où je me suis moi même connecté. Là… Là, la victime devrait bientôt apparaître et ouvrir à cet homme… Dans un instant…Bientôt.

L’horloge passe. Rien…

Je ... Je suis perdu… Je suis pourtant certain d’avoir vu cette scène. C’est impossible… Je ne peux pas m’être trompé. J’ai un doute…

« Non, c’est impossible… le réticule d’identification visuelle l’avait pourtant formellement identifiée… C’était bien Amanda Sanders….

- Parcequ’en plus vous aviez activé la reconnaissance faciale ??

- Il fallait bien ! Je vous dis que je ne l’avais jamais vu ! Les données ont dû être falsifiées ! Je ne vois pas d’autres possibilités ! »

Je me lève soudainement et lui arrache la tablette des mains pour la manipuler moi même. Il s’est lui même relevé vivement et a pris son arme en main, m’hurlant des choses que je n’écoute pas. Je dois prouver mon innocence. Je me concentre sur l’enregistrement des logs de cette caméra, avec l’accès autorisé de la Sécurité Civile, ce sera plus facile. Je vérifie les logs, j’examine les éléments html qui y sont associés. Mes yeux parcourent rapidement les inscriptions complexes. Mais j’y suis habitué, c’est mon métier. Je trouverai l’erreur du programme. J’ignore volontairement sa voix tonitruante et menaçante. Je n’ai pas le choix.

« Là ! Le log a été modifié, je le savais! La trace de la modification se trouve juste dans cette ligne ! Une donnée a été effacée et une autre copier - coller en boucle.»

Je la montre fièrement en tendant la tablette à l’inspecteur. Je vois son arme braquée sur moi. Je prend peur d’un coup et lâche la tablette sur la table. Je lève les mains en tremblant. Mon œil droit redeviens noir, je n’ai plus le contrôle sur rien. Il… Il ne va pas m’abattre quand même ? J’aurai peut-être dû lui expliquer quand même avant. Je me tourne instinctivement vers la caméra comme si une autorité supérieure pouvait venir m’aider...

« Je suis innocent… s’il vous plaît… J’ai… J’ai une autorisation du système pour ...  pour ça...  C’est enregistré dans mon dossier ! C’est… mon métier après tout. Je vous promet qu’il y avait un homme...»
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